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Palais des Raïs (Bastion 23) : L’artiste photographe Nadir Djama expose ses œuvres

Le palais des Raïs abrite une collection d’œuvres photographiques de Nadir Djama, un artiste plasticien qui convoque un condensé de patrimoine matériel et immatériel des régions d’Algérie.

Jusqu’à la fin du mois en cours, le public est invité à découvrir une très belle série de photos qui égaient les cimaises des deux niveaux du Bastion 23. Art architectural, doigté d’orfèvre, saveur culinaire, scène de vie ravie au détour d’une rue, portrait saisi dans un havre de paix oasien ou paysages volés dans les confins de nos majestueuses régions du  Sud sont autant de belles haltes que l’artiste immortalise dans son appareil.

Nadir Djama nourrit une grande passion pour la photo au point où ses proches amis désignent  – de manière ironique –sa personne comme «synonyme de photo». «Depuis ma prime enfance, la photographie a été de tout temps ma fidèle compagne», écrit-il en substance.

Ses œuvres déroulent aussi bien la photo qu’il décline en noir et blanc que celle qu’il présente en couleur. Ce capteur d’images, qui a suivi un cursus universitaire en physique, nous livre, à travers son produit d’art visuel, un condensé de patrimoine, que cela relève de l’héritage matériel ou du legs immatériel.

Dans chacune des prises, l’artiste fait ressortir une atmosphère, conférant une profondeur, voire un volume avec les effets d’ombre et de lumière qui accentuent les traits du visage, comme les tableaux «Femme targuie» ou «Enfants de Taghit». Ses photos conduisent le regard vers le fascinant monde de la lumière et des options d’éclairage et de contrastes.

L’objectif de son appareil ne cherche pas le registre divertissant, ni ne part en quête de la figure allégorique, sinon part en quête de la charge symbolique comme «Touffe de vie» ou cette autre image qui se veut tout simplement descriptive. Nadir Djama, qui a à son actif nombre d’expositions, dont celles tenues aux Etats-Unis (Colombia) et Milan, part aussi en chasse pour graver des scènes dont certaines d’entre elles semblent faire partie d’un temps révolu.

Alger et son ancienne médina avec son emblématique haïk que portait la femme,  Ghardaïa et l’ambiance de ses souks, Saïda, Guelma, Tlemcen et son «Bab El Qarmadine», Taghit et ses ksours nichés au milieu d’immenses étendues dunaires, les ergs et les regs, le mont de l’Assekrem, sont autant d’escales que l’artiste immortalise.

Une autre aile de l’expo est dédiée au patrimoine immatériel, en l’occurrence les costumes traditionnels qui caractérisaient les différentes régions du pays, un héritage qui, bien qu’il soit riche, n’a plus pignon sur rue. Le visiteur pourra, parallèlement à cette virée d’art visuel, découvrir une expo intitulée «Les princes de la mer ou ces marins-sultans» (Riyas el bahr : bahara bi rotbat salatîn), une époque qui convoque un morceau de la prestigieuse histoire de la marine algérienne et de l’apogée de leurs raïs lors de la période allant XVIe au XVIIIe siècle.

Farouk baba hadji El Watan

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